séquence didactique

Activité de lecture :
Public cible : 1ère année bac
Support de l’activité : Le dernier jour d’un condamné, chapitre I, Victor HUGO, 1829.
Moment de l’année : 2ème semestre.
Durée : Deux heures.


Objectifs spécifiques :
Amener l’élève à analyser un texte à dominante narrative.
Etudier la visée et les enjeux de l’incipit dans un roman à thèse.


Déroulement de l’activité :


Identification du texte :
Ce texte est tiré du roman à thèse Le Dernier jour d’un condamné, de Victor Hugo. C’est un texte à dominance narrative dans lequel le narrateur nous raconte son histoire dans une prison en exprimant ses sentiments.
Premier centre d’intérêt :
Présentation de cadre spatio-temporel et les personnages :
L’émetteur : un condamné à mort (personnage principal)
L’indice personnel employé est le pronom « je », qui renvoie, non à l’auteur (Victor Hugo), mais au narrateur 5le condamné à mort).
Le destinataire : le narrateur lui-même
Le condamné est dans un cachot seul ; il parle avec soi-même ; il s’agit donc d’un monologue intérieur.
Lieu : dans une prison (Bicêtre)
Temps : après cinq semaines d’enfermement « voila cinq semaines que j’habite avec cette pensée »
Deuxième centre d’intérêt
Les sentiments d’un condamné :
Le narrateur ne pense qu’à une chose : sa condamnation à mort « elle est toujours là, cette pensée infernale », « une horrible, une sanglante, une implacable idée ! »
L’opposition entre son passé révolu et un présent insupportable :
Moment passé Moment présent
Joie de vivre : jeunesse et richesse d’esprit « mon esprit jeune et riche »


Aventures amoureuses : »des jeunes filles et de sombres promenades »


Liberté : « je pouvais penser à ce que je voulais, j’étais libre » Souffrance du corps et de l’esprit : « mon corps est eux fers dans un cachot »


Le narrateur est préoccupé par l’idée de la mort : « toujours seul avec elle », « cette pensée infernale, comme un spectre de plombe »


Captivité : « maintenant je suis captif »
Le registre pathétique est très présent : souffrance psychologique de la solitude « toujours seul », souffrance physique « sommeil convulsif »
Registre tragique : la fatalité
Champ lexical de la souffrance
Synthèse :
Le texte présenté est l’incipit du roman Le Dernier jour d’un condamné, de Victor Hugo. Le narrateur s’adresse à lui-même, c’est un monologue intérieur, en évoquant les pensées et les émotions d’un condamné à mort. Il est constitué par la description du passé et du présent de ce condamné à mort.

Activité de langue :


Public cible : 1ère année bac
Support de l’activité : Le dernier jour d’un condamné, chapitre I, Victor HUGO, 1829.
Moment de l’année : 2ème semestre.
Durée : Deux heures.
Objectifs spécifiques :
Identifier l’adjectif qualificatif.
Reconnaitre ses différentes fonctions.
Reconnaitre ses accords particuliers.
et les différentes fonctions de l’adjectif qualificatif.


Corpus : « Mon esprit, jeune et riche, était plein de fantaisies. Il s’amusait à me le dérouler les unes après les autres, sans ordre et sans fin, brodant d’inépuisables arabesques cette rude et mince étoffe de la vie. C’étaient des jeunes filles, splendides chapes d’évêques, des batailles gagnées, des théâtres pleins de bruit et de lumière, et puis encore des jeunes filles et de sombres promenades la nuit sous les larges bras des marronniers. C’était toujours fête dans mon imagination. Je pouvais penser à ce que je voulais, j’étais libre. »




Synthèse :
L'adjectif est un mot que l'on joint au nom pour le qualifier ou le déterminer. Il sert à caractériser une personne ou un objet, c’est-à-dire qu’il donne des précisions sur le nom qu’il accompagne. Il est variable et peut-être placé soit avant, après ou loin du nom.


L'adjectif qualificatif peut être épithète, attribut ou en apposition.
Adjectif épithète: qualifie un nom ou un pronom, sans préposition et sans verbe. Il suit ou précède immédiatement le nom qu’il qualifie. Il peut être supprimé, ce qui nécessite parfois la modification du déterminant.
Adjectif attribut: On appelle attribut l'adjectif qualificatif qui caractérise des noms ou des pronoms par l'intermédiaire d'un verbe d'état (être, paraitre, devenir, sembler, avoir l’air, demeurer …). Il s'accorde alors avec le sujet. Il ne peut être ni placé, ni supprimé.
Adjectif en apposition : On parle d'apposition quand l'adjectif est séparé du nom qu'il qualifie par une virgule. Il en est détaché.
NB : L'adjectif, qu'il soit épithète, attribut ou en apposition s'accorde en genre et en nombre avec le nom qu'il qualifie


Exemples :
J'ai acheté des fleurs merveilleuses (adjectif épithète s'accorde avec fleurs, fém. pl.)
De loin, la ville semblait plus belle (adjectif attribut, s'accorde avec ville, fém.sing)
Affolées, les brebis s'enfuirent. (adjectif en apposition, s'accorde avec brebis, fém. pl.)
Les adjectifs de couleur :
S’accordent lorsqu’ils sont simples
Ne s’accordent pas lorsqu’ils sont composés
Ne s’accordent pas lorsqu’ils sont proviennent d’un nom commun (fleur, fruit, pierre précieuse …)


Adjectifs de couleur simples Adjectifs de couleur composés Adjectifs de couleur issus d’un nom commun
Une souris verte Des feuilles vert foncé Des yeux marron
Une robe blanche Des nuages blanc cassé Une chemise turquoise
Une chaise bleue Des cerises rouge vif Des robes orange
NB : certains adjectifs de couleur s’accordent lorsqu’ils sont devenus de véritables adjectifs comme rose, violet, mauve, pourpre
Retenons : les adjectifs qualificatifs s’accordent avec le nom qu’ils complètent. Mais il existe des cas particuliers : adjectifs composés, adjectifs de couleur…
Exercices d’application
Accordez l'adjectif entre parenthèses et indiquez sa nature.
Phrases Nature
1. Cet enfant mange trop de plats (sucré), il faudrait qu'il fasse attention.
2. Cette année les pluies ont été (abondant), je crains que les fruits soient hors de prix.
3. Elle m’a offert des nappes (bleu pâle).
4. Les enfants avaient mis leurs chemises (rose) et s'apprêtaient à entrer en scène.
5. Magalie et Sandrine sont très (coquet), on ne peut pas en dire autant d'Anaïs.
6. Ces jeunes filles sont vraiment (intelligent), leur professeur leur prédit un grand avenir.
7. J'aimerais bien acheter ces pantalons mais ils sont trop (grand) pour moi.
8. Ces deux fillettes sont vraiment très (gentil), leurs parents ont de la chance!
9. Ne trouves-tu pas que les poneys, avec leurs robes (fauve), sont du plus bel effet dans le défilé ?
10. Ces fleurs (blanc) seront à livrer demain à Madame Martin. Elle marie sa fille.
11. Cette jeune fille a des yeux (marron).
12. Que cette femme est (nerveux), regarde-la, elle ne tient pas en place.


Activité de production écrite :
Public cible : 1ère année bac
Support de l’activité : Le dernier jour d’un condamné, chapitre I, Victor HUGO, 1829.
Moment de l’année : 2ème semestre.
Durée : Deux heures.


Objectif spécifique :
amener l’apprenant à rédiger un texte à dominante narrative
Déroulement de l’activité :
Présentation du sujet :
Le sujet que nous avons proposé est le suivant : « imaginez une suite logique au premier chapitre de l’œuvre dans laquelle le narrateur se définit (prénom, âge, habitation, situation sociale) et racontez les détails du crime commis par erreur qui l’a amené à la condamnation à mort ».
Phase de production :
Après la planification, les apprenants ont essayé de rédiger d’une manière individuelle le texte visé dans une durée entre 10 et 15 minutes. En parallèle, en tant que responsable du déroulement de cette activité j’ai du passer entre les rangs afin de vérifier le déroulement du travail, pour rappeler les apprenants les consignes à suivre et les fautes à éviter et pour jeter un coup d’œil sur la production des élèves, afin d’avoir une idée sur la compréhension du sujet.
Collectivement sur le tableau, on a essayé de choisir la scène la plus proche de la réalité et de traiter d’une manière collaborative les points déterminés dans la phase de planification. Cela nous a permis d’aboutir au produit suivant.
Introduction : Mon histoire mérite d’être racontée même si ma fin s’approche d’une vitesse horrible. Je m’appelle Jean Vall. J’ai 35 ans et je suis la victime de la moquerie du destin.
Développement : C’était une soirée de printemps. Le ciel était bien clair et les étoiles brillaient dans la nuit noire. En route à ma maison, un ivrogne s’approcha de moi et commença à m’adresser des paroles obscènes. Je l’ignorais en faisant semblant de ne rien entendre. L’ivrogne cassa une bouteille qu’il tenait dans la main et brandit ses débris au niveau de mon visage. Je le poussai pour éviter son coup et aussitôt l’homme tomba. Je m’éloignai un peu pour me retirer de cette querelle mais l’ivrogne me surprit avec un gros coup sur le dos. Je ramassai mes forces et lui donnai un coup énorme sur sa tête. L’homme vacilla et tomba. Je m’approchai de lui pour vérifier son état mais il était déjà mort.
Conclusion :J’ai senti la terreur et la peur et je commençai à pleurer comme un enfant. L’image de ma fille Marie me bloque l’esprit. La pauvre elle vivra sans père.













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